Mandouri
Togo
2013 Adduction électro-solaire, Électrification, Hôpital, Centrale électro-solaireRappel : Première centrale électro-solaire en 2009.
Mandouri est la ville la plus éloignée de la capitale du Togo, à 800 km, dont une centaine de piste, souvent coupée à la saison des pluies. Le réseau électrique national n’atteint pas ce lieu perdu. Seul un groupe électrogène fournit de l’énergie à l’hôpital et aux principaux bâtiments publics quelques heures par jour.
C’est pour cela qu’en décembre 2009, IAS a construit, une alimentation électro-solaire permettant à l’hôpital des interventions de nuit ainsi que la conservation de médicaments sensibles et de vaccins sous réfrigération.
Cette première centrale avait été entièrement été financée par la Ville de Meyrin.
Cette centrale a parfaitement rempli son rôle jusqu’au 30 avril 2011, comme on peut le constater sur le graphique de production d’électricité du réseau solaire interne.
Malheureusement, ce jour-là, une terrible tornade a soulevé le toit en tôle, dont les débris sont retombés en partie sur les panneaux photovoltaïques. Les photos suivantes montrent les dégâts.
La structure antivol des panneaux a été tordue.
La centrale a néanmoins continué à fonctionner ensuite, à puissance réduite, avec les quelques panneaux qui n’avaient pas été endommagés.
Mandouri n’étant toujours pas relié au réseau de puissance togolais, et vraisemblablement pas dans les 20 ans qui viennent, l’énergie électrique continue à être produite sur place par un groupe électrogène qui n’alimente la ville que le matin de 8h à 12h, et de 15h à 22h. Et quand le groupe est en panne ou en révision…
Pour un hôpital, qui doit gérer les urgences médicales et les accouchements, l’alimentation solaire est donc toujours indispensable.
En 2012, un nouveau bâtiment a été construit, doublant la surface de l’hôpital, voir ci-dessous.
Nous avons donc proposé la construction d’une nouvelle centrale solaire, plus puissante pour alimenter les anciens et les nouveaux bâtiments.
Simultanément, nous avons projeté une adduction d’eau qui, en plus de l’hôpital, desservirait les habitants de ce quartier du nord de Mandouri. Voir plus loin la description de cette adduction.
Pour ces deux volets, électricité et eau, nous avons obtenu le financement de la Fondation Sinopec-Addax Petroleum et de la Commune de Meyrin. Sans leur engagement humanitaire, ce grand projet n’aurait pas pu se concrétiser.
La centrale se situe dans le bâtiment de radiologie de la nouvelle aile.
Une alimentation entièrement autonome aurait nécessité nettement plus de panneaux solaires et d’accumulateurs. Pour éviter ce surcoût, quand la consommation dépasse durablement l’apport d’énergie solaire, le groupe électrogène de la ville se connecte automatiquement quelques heures comme appoint pour recharger les accumulateurs.
En mars 2008, grâce, déjà, à la solidarité de la Ville de Meyrin, IAS avait réalisé une adduction d’eau au sud de Mandouri. Voir les pages «Mandouri sud» . Autour de ce premier château d’eau, alors isolé, s’est construit progressivement tout un quartier, et il est difficile aujourd’hui d’atteindre le château en véhicule.
Mais, depuis cette date, il n’y a pas eu d’autre point d’eau potable construit ou réhabilité dans la ville. Près de l’hôpital, à 2 km du premier château, 2 forages étaient abandonnés, leur mécanisme étant en panne. Ce qui fait que l’hôpital n’avait pas d’eau courante…
Nous avons donc prévu de réaliser simultanément à la centrale électrique, une seconde adduction pour desservir, en plus de l’hôpital, les quartiers nord de Mandouri.
Le gouvernement et une agence de l’ONU, avait dernièrement construit un petit pompage alimenté par le réseau intermittent de la ville, avec un petit polytank de 2’500 litres (le dixième du volume de notre château en béton). Cette mini-adduction ne permettait pas de répondre aux besoin de la population environnante.
IAS a raccordé le nouveau château sur le réseau de distribution de l’hôpital et créé une borne-fontaine pour les habitants.
3 robinets s’adaptent à la hauteur des récipients : bas pour les bidons (jerrycans), à mi-hauteur pour les filles et plus haut pour les femmes.
Comme sur nos réalisations précédentes, la pénible élévation de la bassine du sol vers la tête (qui nécessitait l’aide d’une seconde personne) est supprimée.