Ho
Ghana
2019 Institut des Energies renouvelablesCréation d’un premier Institut des Energies Renouvelables (REI) à Ho, au Ghana, en partenariat avec Village Exchange Ghana.
Pour que le développement, que nous cherchons à impulser avec nos constructions dans le Sud, soit durable, il faut notamment que la maintenance de ces ouvrages (adductions d’eau, centrales électro-solaires puisse être assurée par du personnel compétent issu de la société concernée.
Pour répondre aux objectifs de développement endogène, les nouveaux ouvrages devront pouvoir être créés, voir conçus, par des spécialistes du pays, sans notre intervention.
Mais, jusqu’alors, dans ces pays, nos collaborateurs ont très rarement un niveau technique suffisant, faute d’écoles spécialisées prodiguant une formation théorique de qualité liée à la pratique indispensable. Or, pour concrétiser les fabuleux plans de développement de centrales solaires de toutes tailles claironnés ces temps par les gouvernements des pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Ghana, il y aura besoin de très nombreux électriciens spécialisés dans ces domaines.
IAS pensait depuis longtemps s’investir dans ces formations. L’occasion s’est présentée au sud-est du Ghana, à Ho, où l’ONG Village Exchange Ghana, qui a les mêmes buts pédagogiques, a mis à disposition ses bâtiments et collaboré à la création de ce premier Institut des Energies Renouvelables (REI).
Fin février 2019, un test portant sur les connaissances élémentaires d’électricité et de calcul de circuits très simples, a été organisé pour les candidat(e)s au cours d’énergie électro-solaire, au siège de VEG, puis le lendemain à l’Institut Polytechnique de Ho. Le résultat a été très décevant : seuls 5 des 52 candidats avaient un niveau suffisant.
Avril 2019
En avril 2019, Bernard Béroud est retourné à Ho avec Raphael Ahadzi, un électricien d’IAS natif du Togoland (parlant français, anglais et ewe), pour donner un premier cours aux candidats sélectionnés ainsi qu’à deux collaborateurs de VEG «repêchés» car ils avaient participé à une sensibilisation au solaire. Moustapha Kaarimou, membre nigérien d’IAS était venu de Côte d’Ivoire ainsi que Paguedame Djagbani, un spécialiste de l’entretien des alimentations solaires IAS des bureaux de la Poste du Togo.
Le cours était complété par la construction de la centrale prévue pour alimenter l’ensemble du site. Malheureusement, cette construction n’a pu être achevée car le container maritime amenant les batteries de Chine avait pris un mois de retard.
La centrale a été construite à l’exception des batteries, et nous avons simultanément construit 2 petites centrales solaires domestiques qui nous ont alimenté en électricité pour la fin du cours, et ont alimenté pendant trois mois le bureau de VEG.
Août 2019
En août, les batteries étant enfin arrivées au Ghana et dédouanées, Bernard Béroud est retourné à Ho. Le cours de 2ème niveau a été donné tout en terminant et en mettant en service la centrale solaire qui alimente depuis tout le site et servira de laboratoire «vivant».
Sur les 9 étudiants ghanéens (plusieurs d’origine togolaise) qui ont suivi le 2ème degré du cours électro-solaire, 3 ont réussi l’examen final le 17 août et sont devenus ainsi les premiers spécialistes en énergie solaire de cette région, recevant un diplôme de ce type :
Décembre 2019
En décembre, la centrale fut complétée par une éolienne verticale, à but essentiellement pédagogique, car à Ho, le vent ne souffle fort que durant les orages.
À venir
En 2020 et 2021, la pandémie de coronavirus ne nous a pas permis d’organiser des cours avec des enseignants expatriés. Cela devrait reprendre début 2023.
D’autre part, les carences en électricité et calcul des circuits électriques de la majorité des jeunes intéressés à l’énergie solaire nous ont convaincu d’organiser des cours élémentaires dans ce domaine. Pour appuyer cet enseignement de base, des places de laboratoire ont été créées avec du matériel (générateurs, platines d’essai, multimètres, oscilloscope) dans la salle de cours où se trouve la centrale solaire.
Enfin, le volet «Eau» du REI, pompage au fil du soleil, récupération d’eau de pluie, désinfection aux ultraviolets, chauffage à thermosiphon, petite hydraulique, reste à implanter.