Dialakoroba

Mali

2005 Adduction électro-solaire

Adduction électro-solaire d’eau potable

À DIALAKOROBA, au MALI, grâce à la solidarité suisse et à l’énergie solaire, une coopérative de femmes dispose d’eau potable au robinet pour travailler sur leur terrain et vendre au marché toute l’année salades, légumes, fruits, chèvres et moutons.

Dialakoroba est un village situé à 45 km au sud de Bamako, le long de la route principale conduisant à Bougouni et Sikaso.

Des groupes de femmes maraîchères, organisées en coopérative, y produisent sur un terrain de maraîchage biologique de 20.000 m² des salades, oignons, légumes, etc, qu’elles vendent au marché. Ce projet a vu le jour grâce aux fonds de l’aide au développement suisse.

Un autre terrain de Dialakoroba avec les parcelles entourées de murets, semblable à celui qui bénéficie déjà de l’irrigation électro-solaire

Le terrain de la coopérative est quadrillé de parcelles modulaires de 12 m par 1 m environ, entourées de murets en adobe de 40 cm de haut, retenant l’eau, la terre et l’engrais naturel (fumier), comme cela se fait en Suisse avec des planches. Une partie du terrain forme un enclos pour l’élevage intégré de chèvres, de moutons et de lapins. Des arbres fruitiers (papayers notamment) doivent entourer le terrain protégé par un mur de 1.75 m de haut. Les papayes vendues au marché constitueront un revenu important de la coopérative.

L’IAS a conçu et construit une adduction d’eau électro-solaire, financée par la Suisse , pour l’irrigation de ce terrain. Cet aménagement hydraulique représente un volet essentiel du projet, puisqu’il permet aux femmes maraîchères de produire des légumes en toutes saisons, contribuant ainsi à la lutte contre le manque de produits maraîchers en dehors de la saison pluvieuse, qui ne dure que trois mois au Mali.

Début 2005, deux ingénieurs civils maliens ont réalisé, sur les indications de IAS, un forage et un château d’eau de 16 m ³ . A fin février 2005, trois membres de IAS ont, en collaboration avec ces ingénieurs, installé le pompage électro-solaire qui alimente aujourd’hui deux bornes-fontaines auxquelles les femmes de la coopérative viennent chercher l’eau potable pour la boisson et l’irrigation.

Ce pompage est entièrement automatique et ne nécessite aucune intervention si ce n’est le relevé quotidien du compteur de litres pompés, vérification essentielle du bon fonctionnement de la pompe, à 35 mètres au fond du forage, et du système en général. Ce relevé permettra aussi de vérifier les hypothèses de météorologie (ensoleillement local) et de consommation.

Dans le local technique, sous la cuve métallique de 16 mètres cubes, se trouvent les commandes électriques (booster) et hydrauliques (vannes, compteurs d’eau)
Avant le montage des panneaux solaires et l’introduction de la pompe dans le forage, on explique le fonctionnement de l’installation aux femmes de la coopérative, et l’on prend des photos de groupe…

Les panneaux, qui transformeront l’énergie solaire en énergie électrique pour actionner la pompe, sont montés au sommet du château d’eau.

La collaboration de tous est nécessaire pour la délicate introduction de la pompe dans le forage

Les coopératrices écoutent les conseils d’un agronome malien durant la construction des premières parcelles avec l’eau du forage.
Les femmes de la coopérative utilisent avec plaisir la première eau pompée pour arroser la première parcelle qui sera cultivée.
A la borne fontaine, Fatoumata Guindo, l’agronome qui conseille les femmes du groupement.
Une maraîchère arrose des échalottes avec l’eau du forage.