Ayakopé
Togo
2005 Adduction électro-solaireAyakopé est un village de plus de 8’000 habitants, à 10km à l’ouest de Gamé et de l’axe routier nord-sud, à près de 75 km de Lomé.
Le village abrite un grand marché. A part les cultures vivrières, la population fait la culture intensive du coton, ce qui pose (en 2005) un grave problème économique aux producteurs : d’une part, le cours mondial est en chute libre et, d’autre part, l’acheteur unique togolais n’avait toujours pas payé la récolte de l’an précédent !
IAS avait plusieurs projets d’aide dans ce village mais, les fonds étant insuffisants, la décision a été prise de réaliser prioritairement une adduction d’eau potable électro-solaire. Simultanément, nous avons du changer de partenaire togolais faute de fiabilité du précédent. C’est donc avec Afrique-École que nous avons collaboré avec succès. Plusieurs forages munis de pompes à main Vergnet ont été abandonnés et un seul était encore en fonction à fin 2005. L’eau potable manquait donc cruellement. Les habitants palliaient ce manque en utilisant, au péril de leur santé, l’eau de plusieurs puits à ciel ouvert, mais la plupart de ces puits tarissent déjà en janvier.
Notre projet était de construire un forage avec son château d’eau au centre du village (qui est au sommet d’une colline) afin de pouvoir alimenter par gravitation plusieurs bornes fontaines et, directement, le grand dispensaire ainsi que l’école primaire.
Hélas, l’entreprise mandatée pour le forage n’a pas trouvé de nappe phréatique conséquente à cet endroit, et a décidé de forer en contrebas du village. C’est donc là que la château d’eau a été construit selon nos indications par nos partenaires de Afrique Ecole le mois précédent notre arrivée.
Fin décembre 2005, les deux ingénieurs de IAS, Marc Hauswirth et Bernard Béroud, sont allés installer le pompage électro-solaire de la nouvelle adduction d’eau potable de Ayakopé.
Le pompage a démarré le samedi 1er janvier 2006, et le lundi 3, la distribution gratuite commençait pour tester l’ensemble de l’installation. Le samedi 7 janvier, le village a fêté l’inauguration en couleurs, discours, danses et musiques. Le local technique fait simultanément office de borne fontaine avec trois sorties d’eau : une basse pour les bidons, et deux hautes pour remplir directement les bassines sur la tête des femmes, ce qui allège un peu leur corvée.