Taama

Burkina Faso

2013 Adduction électro-solaire

L’équipement du village de Songpelsè en eau et électricité a « fait des envieux » dans les autres villages de la grande commune de Tanghin – Dassouri, à l’ouest de la capitale. C’est ainsi qu’en mai 2012, nous avions été invités par les villageois(e)s de Taama qui désiraient nous solliciter pour la construction d’une adduction électro-solaire d’eau potable.

Les ouvrages de IAS au Burkina
La commune de Tanghin Dassouri avec les villages où IAS intervient.

Le forage de Taama, payé par l’Arabie Séoudite, avait été inauguré en novembre 1986. Il était équipé d’une pompe du type India. On mettait environ 3 minutes pour remplir un bidon de 20 litres. Le mécanisme tombait en panne environ 3 fois par an, ce qui causait des coûts (déplacement et réparations) de 250’000 à 400’000 FCFA (environ 500 à 800 CHF) par an.
Nous sommes entrés en matière face à la forte mobilisation du comité de gestion de l’eau.

En mai 2012, lors du repérage, la population de Taama nous a accueillis sous l’arbre à palabres.

Bien entendu, le but premier d’une adduction électro-solaire est de fournir un minimum d’eau potable quotidiennement à chaque famille. Mais, pour les cultures, les réserves d’eau des puits à ciel ouvert et des bas-fonds s’épuisent progressivement dès décembre, pour être souvent réduites à zéro dès février. Ainsi, l’eau pompée grâce au soleil qui, lui brille plus intensément lors de ces mois de sécheresse, permet d’arroser les maraichages et de produire toute l’année légumes et fruits. Ces productions maraîchères, non seulement amélioreront la nutrition des familles, mais leur procureront également des revenus au marché qui vont initier un développement endogène.

Cette élévation du niveau de vie des familles grâce à l’eau du forage s’est vérifiée en deux ans dans le village voisin de Songpelsè.

Nous avons inscrit ce projet dans un ensemble d’adductions (à Taama, Goghin2, Koubri et Pô) dont le but était, en plus – naturellement – de fournir l’eau potable aux villageois bénéficiaires, de transférer notre technologie en complétant la formation de quelques jeunes collaborateurs africains, techniciens supérieurs.
Le projet de Taama a été financé par la Fondation Sinopec-Addax. En automne 2012, la construction du château d’eau a commencé. Et en janvier, Jacques Painot, Louis von Aarburg et Bernard Béroud se sont envolés pour le Burkina pour y implanter ces pompages électro-solaires.

Le château et la borne-fontaine avec la pompe India, à notre arrivée en janvier 2013…
…. et le château équipé du système électro-solaire et la borne-fontaine une semaine plus tard.
L’équipe IAS fait une pause à Taama. De gauche à droite, Hyppolyte Tassembedo, notre chauffeur et aide polyvalent, Louis von Aarburg et Jacques Painot, les Suisses d’IAS, Jacques Amewonou (Togolais) et Lévi Kabré (de dos), la relève de IAS. Ne manquent sur la photo que Ben Ouedraogo, le troisième technicien supérieur africain et Bernard Béroud, qui la prend.

Le premier remplissage du château a eu lieu en janvier 2013. Des fuites ont nécessité de refaire l’étanchéité durant les semaines suivantes.

Vendredi 22 mars 2013 : Inauguration officielle.

Discours successifs des protagonistes, ici de Ludovic de Labrusse, pour la Fondation Addax-Sinopec…
… remise des habits traditionnels, ici à Jacques Painot, vice-président de IAS
Tandis que la population attend Impatiemment de pouvoir enfin gouter à l’eau pompée par l’énergie de la nature…

… ce qui se fera dès la coupure du ruban.

Dès l’adduction mise en service, des maraîchages se sont multipliés autour du château d’eau, permettant aux familles de produire légumes et fruits 6 mois de plus par an, en dehors de la saison des pluies. La consommation d’eau du forage a donc explosé durant la longue saison sèche.

Plus de 16'000 litres pompés en moyenne par jour depuis 9 ans
Dès que l’étanchéité a été améliorée, la consommation d’eau explose : 25'000 litres par jour à fin mars !