Songpelsè
Burkina Faso
2008 Adduction électro-solaire, IrrigationSongpelsè est un village situé à une trentaine de kilomètres à l’ouest de la capitale Ouagadougou, près de la ville de Tanguen Dassouri et voisin du village touristique de Bazoulé, connu pour sa marre aux crocodiles sacrés.
Depuis une dizaine d’années, un groupe de femmes a pris en main le développement du village, sous l’impulsion de l’une d’entre elles particulièrement dynamique, Claire Rouamba Ouedraogo, sollicitant l’aide solidaire du Nord, dont l’ONG Nouvelle Planète de Suisse. Organisées au sein de l’Association Song-Taaba des Femmes unies et Développement, ASFUD, les forces vives de Songpelsè et des villages voisins ont développé de multiples activités économiques et culturelles allant vers un développement durable, autosuffisant.
La majorité de ces activités sont organisées sur une place entourée de deux bâtiments, d’une crèche (appelée Perche), du forage et, depuis l’intervention de IAS, d’un château d’eau. Pendant que certaines travaillent à la production de tissus et habits (tissage, teinture, couture), d’autres produisent du miel, des produits issus du karité, tandis que les petits sont pris en charge par la perche, qui leur sert également un repas à midi.
Plus loin, un campement (l’Hébergement), sur le modèle du tourisme rural intégré, composé de cases traditionnelles, d’un réfectoire et de sanitaires collectifs, permet aux visiteurs de passer la nuit ou de séjourner dans Songpelsè, amenant d’autres ressources financières au village.
Pourquoi IAS à Songpelsè ?
Printemps 2005, à Genève. Forum alternatif mondial de l’Eau, FAME 2005. Des représentants des populations du Sud viennent exposer les problèmes auxquels ils sont confrontés. Parmi eux, Claire Rouamba Ouedreogo présente la problématique de la gestion communautaire de l’eau par les femmes de Songpelsè. Des contact sont noués et IAS propose de remplacer la pompe à motricité humaine pénible et peu efficace par un pompage électro-solaire, pour augmenter notablement le volume d’eau disponible. Quand un citoyen de Genève décide de financer ce projet en été 2008, IAS peut planifier la réalisation pour fin octobre.
A fin octobre 2008, Pierre-Alain « Sam » Steffen et Bernard Béroud sont allés transformer ce point d’eau de faible capacité en un pompage automatique permettant un débit beaucoup plus conséquent. D’où notamment une activité économique plus importante et l’extension du maraîchage pouvant produire plus de légumes afin d’améliorer l’équilibre de l’alimentation des villageois.
Une mauvaise surprise nous attendait : le château d’eau n’était pas complètement conforme aux plans et surtout pas terminé, par la faute d’entrepreneur local plus prompt à encaisser qu’à respecter les délais et ses engagements. Il a fallu une semaine pour rendre le château opérationnel et tout notre travail en a été perturbé. Mais, avec l’aide de Sylvestre, maçon-plombier, de son aide Eric et de l’équipe de soudeurs autour de Eloi, nous avons mené à bien cette nouvelle adduction d’eau.
Quelques reflets des travaux
L’inauguration
Dimanche 16 novembre 2008, c’est la fête, en présence des autorités régionales, avec force musique, sketches, discours et remise de cadeaux