Songpelsè jardin
Burkina Faso
2012 Jardin pédagogiqueUn jardin pour les élèves et leurs parents
Le but de ce projet, qui a été financé en partie par le cycle du Marais dans le cadre d’un Agenda 21 scolaire, mais aussi par les communes d’Onex, de Confignon et de Bernex, est d’apprendre aux enfants à gérer leur jardin pédagogique et de faire différentes plantations et enfin d’apprendre à ne pas gaspiller l’eau , qui est si précieuse. Ce projet a été demandé par les associations locales de parents d’élèves. Les enfants ont tout de suite été très intéressés par le jardin de leur école. Ce projet a été réalisé en octobre 2012, sous la direction de son initiateur, Frédéric Reverchon, enseignant au CO du Marais, et de Jean-Pierre Berger, de Cernier, qui soutient, avec son groupe, les gens de Songpelsè depuis des années, et tente de leur faire partager sa passion pour l’agronomie.
Introduction
Pour réaliser ce jardin pédagogique, nous avons utilisé la méthode Irrigasc. Cette méthode vient du Sénégal. Cette méthode consiste à économiser l’eau avec un tube en plastique perforé que l’on va enterrer sous la terre, puis on versera de l’eau dans celui-ci et cette eau sortira par les trous microscopiques. L’avantage de cette méthode est que l’eau ira très rapidement sous terre, ce qui évitera la perte d’eau par évaporation. L’eau ira donc directement aux racines, elles puiseront l’eau et les sels minéraux dont elles ont besoin.
(plus d’information: www.compoverde.com)
C’est les enfants qui s’occuperont d’arroser les plantes, pendant leur récréation. Ils en sont très fiers, car jusqu’à l’âge de sept ans, ils ne peuvent pas aller à l’école. Ils mettront un litre d’eau, trois fois par semaine, durant la grande pause du matin, sous la supervision des enseignants. En comparaison, un paysan met, en moyenne, un litre d’eau, par jour, par plant. On gagne donc du temps et de l’argent tout en économisant l’eau.
Creusage des trous pour les gaines
La première étape est de creuser un trou de 80 cm de profondeur avec une tarière. Le travail est plus ou moins pénible en fonction de la dureté du sol… plus le sol est érodé plus c’est difficile.
Les enfants nous ont même aidé pour faire les trous!
Plantation des plantes avec les enfants
Une fois les trous faits, les enfants ont rempli les gaines de sable. Ce sera la future réserve d’eau.
La gaine remplie de sable est vite abîmée, il faut donc la manipuler avec précaution. Les enfants ont rempli les gaines eux-mêmes.
Plantation
Une fois les gaines installées correctement (bien boucher l’espace entre la gaine et le sol avec du sable), nous avons planté des papayers, des arbres fruitiers (orangers, citronnier, goyavier, anacardier) et des arbres utilitaires (moringa, acacias, etc…) Il est important de planter les arbres du côté des perforations afin que les racines soient irriguées!
Arrosage
L’arrosage a été fait dès la plantation, car il fait encore chaud en octobre ( 36° à l’ombre!). Il est important de bien arroser au pied de la plante la première semaine et aussi de bien humidifier la gaine, afin que poche d’humidité se forme dans le sol et guide les racines en profondeur.
Les enfants s’occupent de l’arrosage des plante au moyen de « bidon », des bouteilles d’eau coupée en deux et cela à raison de trois fois par semaine.
Mise en place du réservoir du jardin
IAS a aussi mis en place un réservoir d’eau afin que les enfants aient directement de l’eau sur place.
Les parents ont creusé une tranchée pour enterrer le tuyau qui amène l’eau depuis le château d’eau jusqu’au jardin.
De l’eau toute l’année sur le terrain
Le château d’eau, alimenté par un pompage solaire, aliemente le polytank, dans le jardin, qui permet aux enfants de remplir leur “arrosoir” en PET sur place, même en saison sèche.
Les premiers résultats
Une semaine après la plantation, certaines plantes ont déjà poussé de plusieurs centimètres!
En janvier 2013, l’arrosage se poursuit toujours avec des enfants et des enseignants très motivés!