Koubri

Burkina Faso

2014 Adduction électro-solaire

La commune rurale de Koubri, au sud de la capitale, avec la position de l’adduction IAS, au lieu dit Napagteng Gounghin.

La commune rurale de Koubri, au sud de la capitale, avec la position de l’adduction IAS, au lieu dit Napagteng Gounghin.

L’énergie solaire dans la région de Koubri, régulière et abondante, même en saison des pluies.

La famille Ouedrogo-Dutoit, avait financé un point d’eau pour la population de Koubri. Le forage percé avait été équipé d’une pompe India. Mais le pompage manuel ne permettait pas d’obtenir plus de 1’000 litres à l’heure en pompant vigoureusement. Pour desservir plus de personnes, IAS a proposé de l’équiper d’une pompe solaire.

La pompe manuelle a d’abord été retirée, puis le forage a été soufflé pour en sortir la boue (normalement) accumulée. Ensuite, nous avons immergé la pompe électro-solaire. Puis Louis von Aarburg a réalisé la borne-fontaine au dessus du forage, avec Lévi Kabré et Jacques Amewounou, venu du Togo pour nous aider.

La construction du château d’eau fut commandée à un entrepreneur recommandé par une de nos partenaires, à partir des plans éprouvés que nous lui avons fournis.
Les expatriés d’IAS et nos collaborateurs burkinabés ont ensuite, en janvier 2013, équipé le château des panneaux photovoltaïques et des circuits hydrauliques.

Cependant, comme vous allez le constater, la concrétisation de ce projet ne s’est pas poursuivie aussi simplement que les autres adductions identiques que nous avions réalisées à de multiples exemplaires en Afrique de l’Ouest…

Lors du premier remplissage, alors que seulement 10’000 litres avaient été injectés dans le réservoir sur les 25’000 litres qu’il devait contenir, le château s’est écroulé d’un coup.

Cette catastrophe matérielle aurait pu être un désastre humain puisque des membres de l’équipe IAS venaient de redescendre du château, et les autres de sortir du local technique qui fut écrasé. Soulagés d’être indemnes et constatant les dégâts, Jacques Painot, Karim Ouedraogo et Lévi Kabré.

L’entrepreneur, qui a détourné le ciment prévu dans la structure, a dû se rendre à l’évidence devant les gendarmes.
Puis il a commencé à nier sa responsabilité eu prétendant qu’il ne savait pas que des panneaux solaires devaient être montés sur le château (alors qu’ils étaient dessinés sur son plan !!!) , et que c’est leur poids qui avait fait tomber sa construction (moins de 800 kg alors que le réservoir devait encore contenir 15’000 kg d’eau supplémentaires quand les piliers ont cédé !!!)

Cet «entrepreneur» refuse de reconnaître son forfait et IAS a dû lui intenter un procès pour récupérer les 80% du budget qui lui avaient été versés.
Mais la justice burkinabée prend du temps…

Pour notre part, nous avons immédiatement créé un petit château provisoire, alimenté par les panneaux solaires qui sont miraculeusement sortis indemnes de l’écroulement.
Ainsi, en attendant la reconstruction du château, la population a quand même eu de l’eau potable à disposition durant les 18 mois, jusqu’à ce qu’un nouveau château soit construit.

Nous avons confié à un entrepreneur sérieux la reconstruction du château.
Le gros œuvre était terminé fin juin 2014.
Le cadre supportant les panneaux solaires a été remonté du sommet du nouveau château.

 

Le château terminé, le panorama vu de son sommet, et le système de nettoyage des panneaux.



Dans le local technique, les commandes électriques et hydrauliques.
Une distribution est déjà prévue (vanne de droite)  vers les futurs bâtiments (centre de formation professionnelle, maternité, …).

L’eau peut enfin couler abondamment à la première borne-fontaine. Karim Ouedraogo, dit Karlos, teste sa pression…

Satisfaits du résultat, Karim Ouedraogo , président de l’Association Lunga, notre partenaire, et l’équipe IAS : Ben Ouedraogo, Bernard Béroud, Lévi Kabré, et Hippolyte Tassembedo notre chauffeur
Lors de l’inauguration, le 2 août 2014, on coupe le ruban symbolique sous la pluie. Karim Ouedraogo, sa Majesté le Naaba de Koubri, M. Athanase Compaoré, maire de la Commune rurale de Koubri, M. Zina, instituteur et Bernard Béroud

Pour assurer la pérennité de l’adduction d’eau, le « liquide de vie» doit être vendu.
Cette recette, une fois déduit le salaire de la fontainière, permettra de payer les petites réparations périodiques comme le remplacement des robinets de la borne-fontaine, et surtout de remplacer la pompe quand celle-ci sera usée.
Nous avons prévu des cartes prépayées pour simplifier l’encaissement, comme ce modèle.
Le coût de 3 jerrycans (bidons en burkinabé) de 20 litres, serait de 25 FCFA , et le remplissage d’un tonneau de 180 litres coûterait 75 FCFA.
Soit 417 FCFA le mètre-cube (moins de 1 CHF / m³, même si cette comparaison n’a pas vraiment de sens)