INEPE Quito
Ecuador
2009 Centrale électro-solaire, Chauffage solaire passif, École, Institut des Energies renouvelablesÉnergies renouvelables à l’INEPE de Quito, en Équateur




L’INEPE, ONG reconnue juridiquement par l’État équatorien, éduque des enfants de la maternelle au seuil de l’université. L’Institut a, dès sa création, en 1985, réalisé un travail sérieux, professionnel et étroitement ancré dans la réalité équatorienne. L’INEPE peut compter sur une équipe de professionnels des sciences de l’éducation, de la santé, des arts plastiques, de promotion populaire et de personnel communautaire, qui lui permet de développer des activités dans les domaines de l’éducation, de la formation, du développement local, de l’investigation participative et de la santé.


L’INEPE, inspiré par la démarche de Paolo Freire, vise un développement intégral et harmonieux des enfants, jeunes et adultes en recherchant l’excellence et le bonheur des individus et de leur communauté. Espace œcuménique où est respectée la diversité ethnique, politique, linguistique, l’INEPE veut fournir à chacun de ses bénéficiaires des opportunités égales d’éducation, de travail, de santé et d’habitat. Nos partenaires principaux sur ce projet sont l’ancien directeur Patricio Raza et la nouvelle directrice Liliana Jimenez.


Les bâtiments de l’INEPE se sont construits progressivement sur les hauts d’un quartier pauvre du sud de Quito (la pente du volcan Ungui) la Dolorosa de Chilibulo, notamment grâce au travail communautaire bénévole, la « minga » des pères et mères de famille.




L’INEPE est soutenu notamment par les réseaux espagnol Comparte et français Partage, ainsi que par les employés et retraités du CERN, regroupés dans l’association Graviton, qui ont incité IAS à collaborer avec l’Institut équatorien.
Installation pilote d’énergies renouvelables
Après un repérage en mai 2008, IAS a élaboré ce projet de production de chaleur et d’électricité à partir des énergies du soleil, du vent et, plus tard de la pluie. Ces systèmes de transformation d’énergies renouvelables visent non seulement à améliorer le confort des usagers mais également à propager ces techniques et de constituer un laboratoire pour leur enseignement.
Ce projet, financé principalement par le Service de Solidarité Internationale de l’État de Genève, a été réalisé en juillet 2009 par Bernard Béroud et Olivier Boros.
Solaire thermique
Un nouveau bâtiment appelé « Casa del Niño », était en train d’être construit, qui comprenait, dans son étage inférieur, une crèche pour les tout petits, qui risquaient d’y avoir froid, comme c’est le cas dans les maisons de cette région. Selon les indications de Sabina Balarezo, architecte équatorienne de IAS, les murs ont été isolés thermiquement avec un système sandwich, et des doubles fenêtres (baies vitrées) posées pour améliorer également l’isolation thermique tout en constituant un chauffage passif. Un plancher sera posé prochainement pour isoler le sol du froid introduit par la dalle. Sabina a donné un séminaire sur le confort thermique dans l’habitat et les mesures d’isolation appropriées.
Pour améliorer encore le confort des petits, nous avons doté ces deux pièces d’un chauffage thermo-solaire, produisant également de l’eau chaude sanitaire, installé avec une entreprise spécialisée de Quito.








Électricité solaire et éolienne


L’installation réalisée comprend deux sources d’énergies renouvelables : 8 panneaux photovoltaïques de 130 Watts crête et une turbine éolienne de 300 Watts.










Ces deux générateurs électriques chargent un bloc d’accumulateurs de 800 Ampères-heures à 24 Volts nom, soit près de 20 kiloWatts-heures. Ces batteries alimentent deux onduleurs de 2’500 Volts-Ampères (2’000 Watts) chacun, fournissant à l’immeuble « Tatami » et à la « Casa del Niño » un réseau 120V / 60Hz. L’énergie de ces réseaux internes est normalement d’origine renouvelable … sauf si la charge des batteries venait à être trop faible : dans ce cas, le réseau public rechargera ponctuellement les accumulateurs le temps qu’ils retrouvent une tension acceptable.




Les régulateurs de charge sont dotés d’un système affichant les tensions et courants et mesurent la quantité d’électricité transmise aux batteries (Ampères-heures).
La centrale d’électricité renouvelable est située au bas de l’immeuble Tatami (qui doit son nom à la salle de yoga qu’il abrite en plus des salles de classe), au sommet duquel se trouvent les panneaux solaires et l’éolienne.
Il est prévu de mesurer en permanence les divers paramètres électriques afin de créer une base de données avec un PC portable, fournissant des statistiques énergétiques utiles à l’enseignement des énergies renouvelables.
Il est prévu dès que possible d’ajouter une source d’énergie micro-hydraulique avec une micro- turbine alimentée par l’eau de pluie récupérée sur les toits de l’INEPE.






Deuxième étape, en décembre 2010
Grâce à une subvention de la Commune de Vernier et au reliquat du financement initial de l’Etat de Genève, nous avons pu, lors d’un déplacement en décembre 2010, faire construire sur le toit de la cantine scolaire (comedor) un nouveau système thermo-solaire fournissant de l’eau chaude sanitaire à la cuisine de l’INEPE qui sert chaque jour plus de 250 repas aux élèves, aux enseignants et au personnel administratif et technique.
Le nouveau chauffage d’au sanitaire à thermo-siphon du comedor, avec ses 4 collecteurs thermiques et le réservoir isolé de 450 litres. Derrière la chauffage de la Casa del Niño, qui alimente les radiateurs et des douches de la maison.


Lors du même déplacement, la centrale électro-solaire a été retouchée.
Elle alimente aujourd’hui quelques prises et tout l’éclairage des 4 étages de la Casa del Niño (crêche et école maternelle) ainsi que du comedor et de la cuisine. Le remplacement de 108 blocs de 2 tubes fluorescents classiques de 40 Watts par 56 lampes compactes à très haut rendement de 15 Watts, a permis une économie considérable d’énergie.
L’énergie électro-éolienne viendra s’additionner au photovoltaïque dès qu’un redresseur et un régulateur adéquats, mieux adaptés à la turbine et à la force (relativement modérée à cet endroit) du vents, auront été réalisés.
Dans la crèche de la casa del Niño (à 3’100 mètres d’altitude !), le froid a été vaincu grâce aux murs sandwichs, aux doubles vitrages et au radiateurs alimentés par les collecteurs solaires thermiques. L’éclairage est alimenté par les panneaux photovoltaïques.

